
J'ai beau donner tout mon possible pour faire face au quotidien je ne m'en sors pas:
des bâtons dans les roues des banques et du monde de l'argent. Je bosse comme un fou, je me crève à la tâche et je ne m'en sors pas au moindre découvert ils m'incendient de courrier plus fantasmagoriques les uns que les autres....Et le tout est assaisonné d'agios pour le moindre centime débiteur sur mon compte bancaire c'est 52¤ à la banque et 45¤ à la poste. Les prélèvement refusés faute de provisions sont eux taxés à 35¤.
J'en viens à comprendre les gens qui se foutent en l'air ...
Avant hier pour 12,44¤ de carburant , la carte bleue basique qui doit avoir la provision a été refusée, le chèque refusé. J'ai du laisser ma carte d'identité et signer une reconnaissance de dette pour y revenir ce matin déposer la somme en liquide. C'est humiliant et ça me rend fou, chaque fois que je fais un achat de première nécessité, je ne suis pas sûr que je vais encore faire poireauter 3 à 4 personnes derrière moi à la caisse pour qu'on appelle l'agent de sécurité et qu'on me fasse encore signer une reconnaissance de dette. Jamais précédemment jusqu'à il y a deux ans où je gagnais plus que ma femme et que son salaire était sur un compte commun je n'ai abusé de ma situation et n'ai gardé pour moi le gain de la sueur de mon front. J'achetais quotidiennement le pain , la viande voir quelques achats pour la maison question de participer à la vie familiale, je payais le loyer, électricité le gaz , le téléphone, les emprunts, les impôts . J'avais juste ouvert un compte à mon nom pour connaitre sans avoir à faire de calculs d'apothicaires la somme de mes gains puisque j'ai des feuilles de salaires liées à mes revenus par client/employeur au pro rata temporis.
Je n'avais en ouvrant ce compte qu'à mon nom aucune idée individualiste puisque nous sommes mariés sous la régime de la communauté. J'ai pu aussi grâce à ce compte vérifier la validité de mon entreprise qui parallèlement aux chèques emploi services ne m'a permit de gagner que 474¤ en un an sur lesquels j'ai été imposé de 300¤. Aussitôt j'ai abandonné l'idée d'entreprise et le défis que je m'étais lancé pour agrandir ma clientèle aux administrations et autres entreprises en plus des clients particuliers employeurs. Peine perdue si je compte les frais administratifs d'inscription à la chambre des commerce et le temps perdu , plus le tampon encreur obligatoire contenant mon numéro SIRET l'aventure entrepreneuriale m'aura coûté plus qu'elle ne m'a rapporté.
Depuis je ne fais plus que du service à la personne payable en CESU mais je dois faire Monsieur Loyale en permanence pour vérifier que les paiements ont eu lieu que les déclarations ont été faites et le cas échéant tenter souvent en vain de relancer le client employeur qui sciemment a profité de la situation. me laissant comme un employé au noir sans retraite et sans assurance sociale...
Si je rajoute les difficultés que je rencontre à trouver un aide valable, j'ai dépassé la quinzaine de recrues depuis que je me suis lancé en 2004, le plus fidèle a tenu 3 ans au bout desquels sans préavis il m'a quitté en l'espace d'une semaine en période creuse hivernale , estimant qu'il ne gagnait pas assez avec moi. Si au lieu de prendre une demi journée par mois à la mission locale et une autre demi journée avec la conseillère pôle emploi il avait travaillé avec moi il aurait pu espérer un peu plus de gains. Et quoi qu'il en soit , tout aide qu'il soit, il peut aussi prospecter dans son secteur de nouveaux clients plutôt qu'attendre que tout tombe cuit et rôti par ma seule initiative. J'ai tenté de l'inciter à distribuer des cartes mais sa démarche non ciblée a fait plus de flops qu'elle n'a rapporté de clients. Les réaction des recrues sont souvent les mêmes, celles d'une jeunesse insolente qui critique l'expérience : " vous devriez faire comme ça...Il faudrait ... Y a qu'à ...! Faut qu'on...!!! " Et qui au dernier moment se démobilise quand il faut faire un petit effort supplémentaire et rajouter un quart d'heure pour finir le chantier et ne pas avoir à y revenir le lendemain ... Fiers comme Artaban sur un bel engin mais peu téméraires pour un travail collectif avec des outils à mains ...
Ce soir je suis las j'ai taillé seul de 13H30 à 16H30 puisque mon aide de la semaine avait un rendez vous chez le dentiste à 15H. j'ai fini à 16H45 à la station de traitement des déchets verts et devrai reprogrammer une demi journée pour finir avec mon aide ce chantier, le facturer en faisant le récapitulatif de toutes les interventions, des pesées de déchets verts en précisant les n° de tickets de pesées et enfin me faire payer.
A part ça " Où est passé le jardinier ? Est ce qu'il dort ? chante Charlelie Couture....
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